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Hi, I'm Maël Montévil.

I am a theoretical biologist working at the crossroads of experimental biology, mathematics, and philosophy. I also work on the Anthropocene, among many other interests.

I am a researcher (Chargé de recherche) in CNRS, working in Centre Cavaillès République des Savoirs UAR 3608, École Normale Supérieure.

Key concepts: historicity, organization as closure of constraints, anti-entropy, symmetry changes, biological measurement, disruption


Events

  1. Séminaire sur le vivant 2024-2025

    • M Montévil
      M Montévil
      ,
      C Petit
      C Petit
      &
      A Robert
      A Robert
      .
    • fr
    • École Normale Supérieure

    Perpétuant les orientations impulsées par Jean-Jacques Kupiec lors de sa création, le séminaire Cavaillès se donne pour objet l'histoire et la philosophie des sciences du vivant. Une fois par mois un acteur des sciences expérimentales ou humaines est invité à y présenter ses travaux et réflexions. Le séminaire se veut ouvert à toutes et à tous, avec l'objectif de croiser les regards, partager les connaissances et favoriser les échanges sur un large spectre de thématiques et de questions. Il entend être le témoin de la vitalité, l'actualité et la fertilité des recherches en épistémologie historique des sciences biomédicales, ainsi que de leur incidence sur les débats scientifiques contemporains.

  2. What Is Politics?

    • M Montévil
      .
    • en
    • Salle des Actes, ENS, 45 rue d'Ulm

    Politics is the fight for freedom; freedom does not exist outside of the struggles for it. Freedom is neither transcendent infinite being nor is it an Idea. Since the object of politics is not an Idea, there is no universal form for politics. The péjoration of politics, “politics” as a culture of lies and manipulations for gaining power, presupposes a non-political ideality or an anti-political totality. When philosophy commences otherwise than its ethno-history through an other beginning of philosophy politics is already opening a collective anticipation of freedoms unknown. For that very reason, unknown dangers await our political future.

  3. ENMI 2023 - Jeux, gestes et savoirs

    • MC Bossière
      MC Bossière
      ,
      F Cormerais
      F Cormerais
      ,
      G Longo
      G Longo
      ,
      M Montévil
      M Montévil
      &
      .
    • fr
    • Centre Pompidou, Paris

    Cette année, l’édition 2023 s’inscrit dans une réflexion autour du jeu, du geste et du savoir croisant les questions épistémologiques, économiques, de design et d’éducation. Nous mobilisons ce sujet parce qu’il nous paraît pertinent pour penser la situation actuelle de perte de motivation et de savoirs, exploités par les pouvoirs économiques et politiques, et objets d’analyse et de calculs grâce à la captation des données. L’hypothèse de cette édition envisage le jeu comme un espace de création, de capacitation pour soi et le groupe, qui permet de façon intermittente une sortie des logiques de calcul et des modèles statistiques. La conquête du marché des jeux vidéo par Roblox et la percée de ChatGPT renforce notre volonté d’apporter un éclairage théorique, historique et épistémologique au pouvoir du jeu. Nous nous intéresserons avec Winnicott à l’enfant qui joue, engage son corps, ses gestes, ses apprentissages et ses savoirs. Puis nous considérerons la place du jeu à l’âge adulte, à travers une histoire technique, biologique et industrielle, questionnant la motivation et le geste dans le numérique. Nous aborderons les jeux d’argent, la gamification et les modèles économiques associés. Enfin, nous nous intéresserons aux enjeux de design des jeux vidéo et à leur industrie. Veiller sur le potentiel créateur et libérateur du jeu et en prendre soin seront les objectifs de ces entretiens. Ils visent à renouveler la relation entre les savoirs et le monde industriel de façon créative, non consumériste et pulsionnelle, en repensant les industries culturelles et en premier lieu celle des jeux vidéo

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Latest Publications

  1. Disruptions du développement humain

    Disruptions du développement humain

    L’humain qui vient


    Les biologistes décrivent actuellement une multitude de disruptions ayant lieu à tous les niveaux d’organisation du vivant, humains et non-humains.

    Abstract

    Les biologistes décrivent actuellement une multitude de disruptions ayant lieu à tous les niveaux d’organisation du vivant, humains et non-humains. Ces disruptions proviennent principalement des technologies, qu’il s’agisse de la machine thermique issue de la première révolution industrielle, et du changement climatique subséquent, de la chimie avec notamment les perturbateurs endocriniens qui en sont issus, ou du numérique avec l’immixtion des écrans dans la relation parents-jeunes enfants (dans le cas des humains). Les infidélités du milieu ne sont pas étrangères au vivant comme le soulignait Canguilhem, mais la spécificité de ces disruption est leur rythme qui excède les capacité normative du vivant, humain et non-humain, conduisant à une contrepartie biologique de ce que Stiegler appelait la disruption comme régime actuel des sociétés humaines. Nous insisterons sur les conséquences de ces disruptions concernant le développement humain, biologique et psychique, et nous indiquerons des réponses possibles face à ces disruptions.

    Citation
    Montévil, Maël. 2024. “Disruptions Du Développement Humain.” In L’humain Qui Vient, edited by Raphael Zagury-Orly and Alain Fleischer
    Manuscript Citation Full text
  2. How does randomness shape the living?

    How does randomness shape the living?

    Figures of Chance II Chance in Theory and Practice


    In biology, randomness is a critical notion to understand variations; however this notion is typically not conceptualized precisely. Here we provide some elements in that direction.

    Abstract

    Physics has several concepts of randomness that build on the idea that the possibilities are pre-given. By contrast, an increasing number of theoretical biologists attempt to introduce new possibilities, that is to say, changes of possibility space – an idea already discussed by Bergson and that was not genuinely pursued scientifically until recently (except, in a sense, in systematics, i.e, the method to classify living beings). <br> Then, randomness operates at the level of possibilities themselves and is the basis of the historicity of biological objects. We emphasize that this concept of randomness is not only relevant when aiming to predict the future. Instead, it shapes biological organizations and ecosystems. As an illustration, we argue that a critical issue of the Anthropocene is the disruption of the biological organizations that natural history has shaped, leading to a collapse of biological possibilities.

    Citation
    Montévil, Maël. 2024. “How Does Randomness Shape the Living?” In Figures of Chance II Chance in Theory and Practice, edited by Anne Duprat, Alison James, and Divya Dwivedi. Routledge
    Manuscript Citation Full text

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Popular Publications

  1. Biological organisation as closure of constraints

    Biological organisation as closure of constraints

    Journal of Theoretical Biology


    We characterize biological organization as a closure of constraints, where constraints are defined at a given time scale and are interdependent.

    Abstract

    We propose a conceptual and formal characterisation of biological organisation as a closure of constraints. We first establish a distinction between two causal regimes at work in biological systems: processes, which refer to the whole set of changes occurring in non-equilibrium open thermodynamic conditions; and constraints, those entities which, while acting upon the processes, exhibit some form of conservation (symmetry) at the relevant time scales. We then argue that, in biological systems, constraints realise closure, i.e. mutual dependence such that they both depend on and contribute to maintaining each other. With this characterisation in hand, we discuss how organisational closure can provide an operational tool for marking the boundaries between interacting biological systems. We conclude by focusing on the original conception of the relationship between stability and variation which emerges from this framework.

    Keywords: Biological organisation, Closure, Constraints, Symmetries, Time scales

    Citation
    Montévil, Maël, and Matteo Mossio. 2015. “Biological Organisation as Closure of Constraints.” Journal of Theoretical Biology 372 (May): 179–91. https://doi.org/10.1016/j.jtbi.2015.02.029
    Manuscript Citation Publisher Full text
  2. No entailing laws, but enablement in the evolution of the biosphere

    No entailing laws, but enablement in the evolution of the biosphere

    Genetic and Evolutionary Computation Conference


    The evolution of life marks the end of a physics world view of law entailed dynamics. We discuss the notions of causation and of enablement.

    Abstract

    Biological evolution is a complex blend of ever changing structural stability, variability and emergence of new phe- notypes, niches, ecosystems. We wish to argue that the evo- lution of life marks the end of a physics world view of law entailed dynamics. Our considerations depend upon dis- cussing the variability of the very ”contexts of life”: the in- teractions between organisms, biological niches and ecosys- tems. These are ever changing, intrinsically indeterminate and even unprestatable: we do not know ahead of time the ”niches” which constitute the boundary conditions on selec- tion. More generally, by the mathematical unprestatability of the ”phase space” (space of possibilities), no laws of mo- tion can be formulated for evolution. We call this radical emergence, from life to life. The purpose of this paper is the integration of variation and diversity in a sound concep- tual frame and situate unpredictability at a novel theoretical level, that of the very phase space. Our argument will be carried on in close comparisons with physics and the mathematical constructions of phase spaces in that discipline. The role of (theoretical) symmetries as invariant preserving transformations will allow us to under- stand the nature of physical phase spaces and to stress the differences required for a sound biological theoretizing. In this frame, we discuss the novel notion of ”enablement”. Life lives in a web of enablement and radical emergence. This will restrict causal analyses to differential cases (a difference that causes a difference). Mutations or other causal differ- ences will allow us to stress that ”non conservation princi- ples” are at the core of evolution, in contrast to physical dynamics, largely based on conservation principles as sym- metries. Critical transitions, the main locus of symmetry changes in physics, will be discussed, and lead to ”extended criticality” as a conceptual frame for a better understanding of the living state of matter.

    Keywords: conservation properties, symmetries, biological causality

    Citation
    Longo, G., Maël Montévil, and S. Kauffman. 2012. “No Entailing Laws, but Enablement in the Evolution of the Biosphere.” In Genetic and Evolutionary Computation Conference, GECCO’12. New York, NY, USA: GECCO’12; ACM. https://doi.org/10.1145/2330784.2330946
    Manuscript Citation Publisher Full text
  3. Anthropocène, exosomatisation et néguentropie

    Anthropocène, exosomatisation et néguentropie

    Bifurquer. Il n’y a pas d’alternative


    Après des précurseurs tels que Georgescu-Roegen, nous soutenons que l'économie politique, dans l'ère Anthropocène est un défi qui nécessite un réexamen fondamental de ses cadres épistémiques et épistémologiques.

    Abstract

    L’économie industrielle a pris forme entre la fin du XVIIIe siècle et le XIXe siècle – d’abord en Europe occidentale puis en Amérique du Nord. Outre les productions techniques, elle aura conduit à des productions technologiques – mobilisant des sciences pour produire des biens industriels – : comme Marx l’aura montré en 1857, le capitalisme fait du savoir et de sa valorisation économique son élément premier. <br> La physique de Newton et la métaphysique qui l’accompagne sont à l’origine du cadre épistémique (au sens de Michel Foucault) et épistémologique (au sens de Gaston Bachelard) de cette grande transformation – qui est la condition de ce que Karl Polanyi appellera lui-même « la grande transformation ». Dans cette transformation, l’otium (le temps de loisirs productifs) se soumet au negotium (les affaires du monde). Pendant ce temps, les mathématiques sont appliquées à travers des machines à calculer toujours plus puissantes et performatives – appelées computers après la deuxième guerre mondiale. <br> Après des précurseurs tels que Nicholas Georgescu-Roegen, lui-même inspiré par Alfred Lotka, nous soutiendrons dans le présent ouvrage que l’économie politique, dans ce qui est appelé l’ère Anthropocène (thématisée en 2000 par Paul Krutzen, et dont les caractéristiques ont été décrites par Vladimir Vernadsky dès 19263) est un défi qui nécessite un réexamen fondamental de ces cadres épistémiques et épistémologiques. <br> Avec Darwin, les êtres vivants sont devenus partie intégrante d’un processus historique en constant devenir. Chez l’homme, les savoirs sont une partie de ce processus qui est performative, au double sens de ce mot : à la fois au sens de l’efficience et au sens de la prescription. Ce processus devient exosomatique, c’est à dire extra-corporel, comme le montre Lotka, qui façonne et remodèle les modes de vie afin, notamment, de limiter les effets négatifs des nouveautés techniques.

    Citation
    Montévil, Maël, Bernard Stiegler, Giuseppe Longo, Ana M. Soto, and Carlos Sonnenschein. 2020. “Anthropocène, Exosomatisation et Néguentropie.” In Bifurquer. Il n’y a Pas d’alternative, 57–80. Les liens qui libèrent. http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Bifurquer-609-1-1-0-1.html
    Manuscript Citation Publisher Full text

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Forthcoming Talks

  1. Qu’apelle-t-on produire ?


    Les notions de production et d’industrie ont, contre leurs origines historiques, été confinées dans les deux derniers siècles à ce que l’on appelle le secteur secondaire, le secteur primaire étant, lui, dévolu à la matière dite première et qui regroupe pelle-mêle l’exploitation du vivant sauvage et domestique ainsi que l’extraction minière. Pourtant les fourmis sont bien – plus ou moins – industrieuses, le concept de reproduction est l’un des plus fondamental en biologie et même les processus physiques irréversibles produisent de l’entropie. Le passage à l'échelle de ces différents types de production est néanmoins distinct - et cette question est centrale pour l'industrie. Alors que le champs et les acteurs de l’industrie se reconfigurent tant pour des raisons technologiques « qu’écologiques », il nous semble pertinent de repenser ce que signifie produire à l’aune tant de la physique que de la biologie et de la technologie.

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  1. Inauguration Programme interdisciplinaire : fondations théoriques de la biologie


    La biologie moléculaire a donné un cadre très fécond pour l’exploration empirique du vivant, mais ses résultats ont aussi et en même temps mis à mal son cadre conceptuel. Pour dépasser ce cadre, un certain nombre d’auteurs soulignent les défis théoriques que comporte la compréhension des êtres vivants dans leur historicité et organicité. Si l’on doit comprendre les êtres vivant comme des organisations biologiques, comment ne pas se perdre dans leur complexité ? Et si leurs régularités sont les résultat d’une histoire et continuent de changer, de produire une histoire, comment les objectiver ? Ces questions sont, nous le pensons, essentielles pour répondre aux défis de ce siècle concernant la santé et la biodiversité et croisent aussi la question de l’encadrement théorique de l’usage des nouvelles technologies dans le travail scientifique. Dans ce contexte, nous inaugurons ici le programme interdisciplinaire : fondations théoriques de la biologie. Notre approche consiste à aborder les questions théoriques en s’appuyant sur la philosophie, notamment l’épistémologie ainsi que la comparaison avec les innovations mais aussi les contraintes théoriques d’autres disciplines, notamment la physique. En s’appuyant sur cette réflexivité, il s’agira à la fois de réinterpréter les pratiques existantes et de développer de nouvelles pratiques et méthodes.

  2. Qu’appelle-t-on disruption en biologie?


    Le terme de disruption est utilisé largement en biologie, mais il a été peu théorisé. Qu'est ce qui distingue les disruptions des perturbations ou du concept très générique de "disturbances" en écologie? Nous défendrons l'idée que les disruptions demandent de comprendre le vivant à la fois dans son historicité et de manière systémique. Au cours du temps, notamment évolutif, le vivant se transforme et fait apparaître des traits singuliers, qui sont fonctionnels grâce à leurs singularités. Ceci constitue ce que nous avons appelé par ailleurs l'anti-entropie. Alors le premier type de disruption est la randomisation de cette singularité, conduisant à une perte de viabilité, qu'il s'agit toutefois de définir avec précision. Il y a cependant un deuxième type de disruption. Si le premier type correspond à la perte du résultat de l'histoire constituant une organisation, le deuxième type correspond à la perte de la capacité à produire des nouveautés fonctionnelles. Dans les deux cas, les disruptions sont un aspect essentiellement qualitatif de l’Anthropocène et de ce qui atteint à la fois la biodiversité et la santé humaine.

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  1. screenshot of Philosophy World Democracy

    PWD avatar PWD

    Philosophy World Democracy


    Il ne s’agira pas d’une démocratie mondiale, car il faut que les peuples se composent et se disposent.Mais nous affirmerons une essence démocratique du monde : peuplé par tous les vivants et par tous les parlants, tout entier configuré par leurs existences et par leurs paroles.

  2. screenshot of Groupe cardano

    Cardano

    Groupe cardano


    Nous sommes un groupe de mathématiciens qui dénonçons une mathématisation du monde orientée vers le contrôle, le quantitatif et le réductionnisme plutôt que vers l’invention et la construction de compréhensions.

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