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  1. Organization, historicity and causality


    Two models dominate reflection on causality, namely mechanisms and physics. The former focuses on very local processes, while the latter focuses on ahistorical systems. We argue that neither is a sufficient framework for biology. Instead, in biology, parts of a system collectively maintain each other, which enables us to understand how biological systems maintain themselves. This perspective corresponds notably to autopoiesis and closure of constraints, and is sometimes called organization. In this view, the part maintain each other, leading to circularities. It implies that a systemic mode of thinking is critical to understand these phenomena. However, they are also historical: the organization they maintain is the singular result of evolution, and they change over time. It follows that causality in biology has two distinct features. First, it has a circular dimension: how do singular organizations maintain themselves? Second, it has to include historical changes: how do we understand the appearance of novelty?

  2. Anastase de la philosophie, anastase des sciences


    Quel nouveau départ pour la philosophie ? S'il ne s'agit pas de s'affranchir des travaux antérieurs, ni de suivre la géopolitique restrictive du corpus heideggerien qui contrôle la politique post-décoloniale, comment constituer un nouveau corpus pour la philosophie ? Et quels sont les véritables enjeux de la philosophie au XXIe siècle ?

  3. Theoretical biology: some strategic perspectives


    There is a lack of theoretical elaboration in biology, particularly in the study of organisms' life cycles. The underlying problem is the emergence of an episteme that structurally neglects these questions. In the case of biology, certain issues need to be addressed with precision, notably the articulation between systemic (physicalist or organicist) and historical (evolutionary but also developmental) reasoning. As an example of application, we will present the question of what disruption means in theoretical biology.

  4. Disruption et combinatoire en biologie


    Les désorganisations du vivant, dues aussi bien au changement climatique qu'aux pollutions chimiques (par les perturbateurs endocriniens), sont souvent décrites en termes de disruption. Pourtant, en biologie, la notion de disruption n'a pas encore été théorisée. Nous pensons que conceptualiser ces disruptions demande d'approfondir l'articulation entre la connaissance de la dimension systémique du vivant et de sa dimension historique. En particulier, en biologie les espaces de configurations possibles apparaissent et changent au cours du temps, mais seulement certaines configurations parmi elles sont viables - ce qui conduit à deux aspects de l'historicité biologique. La disruption serait alors la perte de ces configurations singulières, une forme de randomisation et de désindividuation, conduisant à une perte de viabilité.

  5. Quelle biologie théorique pour penser la (dés)organisation du vivant?


    La biologie théorique est rarement une discipline reconnue et discutée en tant que telle, et il est courant de confondre sa pratique avec la modélisation. Nous resituerons ce domaine dans l'ensemble de la biologie en insistant sur ses spécificités méthodologiques. Nous développerons certaines questions propres à la biologie théorique, notamment des pistes de recherches que nous poursuivons actuellement. Dans un second temps, nous aborderons une application qui est un enjeu majeur dans l'Anthropocène : la théorisation de la notion de disruption, utilisée informellement par de nombreux chercheurs en biologie et en écologie.

  6. Intermittence, rythmes et anti-entropie dans le vivant


    Le vivant comporte bon nombre de rythmes, des rythmes ayant une origine externe, comme les rythmes circadiens ou circannuels, et des rythmes internes comme les cycles cardiaques ou respiratoires. Quel est le lien entre ces rythmes, le maintien des organisations biologiques face à la croissance tendancielle de l'entropie, mais aussi leur rôle dans des changements d'organisation. Plus précisément, l'anti-entropie correspond aux organisations biologique, prises comme résultat singulier de l'histoire biologique, évolutive et développementale, et parvenant à durer du fait même de cette singularité, par le maintient actif des composants d'un organisme. La production d'anti-entropie, elle, correspond à l'approfondissement de cette singularité, par l'apparition de nouveautés fonctionnelle. Nous discuterons en particulier le cas du sommeil, typiquement associé à un rythme externe et du développement correspondant à un rythme interne au prisme de la question de l'anti-entropie et de la production d'anti-entropie.

  7. Historical origins and the theoretical definition of objects in biology


    In the structure of the main theories of physics, origins play a limited role. For example, the Noether theorem, the fundamental theorem to understand the connection between conservative quantities (for example, energy) and symmetries (for example, time translations), requires a starting point, but we can choose the latter arbitrarily. Symmetry breaking represents a kind of origin, the appearance of a new pattern; however, it remains limited to the choice of a pattern among predefined ones. In less technical terms, the objects described by physics (except maybe cosmology) are generic: their interactions and transformations are described by abstract mathematical structures that apply identically to classes of concrete objects. For example, the speed of light in the vacuum is the same irrespective of the origin of the observed beam of light. In biology, the situation is strikingly different. Even though mathematical modeling often builds on the reasoning of physics, these models are limited to very limited aspects of the intended organisms. By contrast, the phylogenetic classification of living beings introduced a very original rationale. Instead of defining objects by invariants relations, it defines objects by their historical origin, their last common ancestor. This perspective provides accuracy to biological definitions, provided that biological objects generate novelties over time. This approach has limitations when we want to understand the physiology or the development of organisms and how they last over time. Then, we argue that biology requires a perspective that integrates relational, systemic perspectives and historical definitions, i.e., definitions based on the common origin of a class of objects. Integrating these distinct epistemological stances requires significant epistemological and formal innovations. It implies that the definition of biological objects is not just about the relationship between their parts at a given time; it also requires the reference to their past.

  8. Science in the storm: GMOs, agnotology, theory


    Private interests sometimes indulge in disrupting scientific knowledge. The study of these strategies with human sciences’ methods is called agnotology. In today’s event, we will discuss this matter from the perspective of scientists who were directly confronted with this kind of practice. We will also explore the notion that increasing theoretical accuracy in fields such as biology, especially molecular biology, would increase the resilience of the scientific endeavor when facing such disruptions.

  9. Bernard Stiegler et l’entropie


    Le concept d'entropie est difficile. Il a fait l'objet de multiples incompréhensions, en particulier lorsqu'il s'agit de le mobiliser pour comprendre le vivant ou les activités humaines. Conscient de ces difficultés et malgré elles, Bernard Stiegler en a fait un thême central de ses derniers travaux, à la fois pour répondre à la question urgente de l'Anthropocène mais aussi pour développer son oeuvre philosophique. L'enjeu est à la fois d'impulser une appropriation transdisciplinaire de ces questions mais aussi de défendre des positions conceptuellement précises sur l'articulation entre entropie, néguentropie et anti-entropie. En cela, Bernard Stiegler s'inscrit dans la tradition philosophique qui ne se limite pas à l'analyse des discours scientifiques mais qui, en s'appuyant sur les sciences constitutées, élabore et défend de nouvelles perspectives. Nous montrerons que ces perspectives sont susceptibles de développements scientifiques.