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  1. Jean-Luc Nancy : Anastasis de la pensée

    Jean-Luc Nancy : Anastasis de la pensée


    Considérant qu’une histoire particulière de la philosophie a pris fin, Nancy a montré que la philosophie peut se lever à nouveau, touchant à son éternité.

    Abstract

    L’œuvre singulière plurielle de Jean-Luc Nancy a croisé presque toutes les préoccupations majeures de la philosophie – temps, être, espace, négativité, forme, image, poésie –, et a exercé une influence considérable sur de nombreux intellectuels et chercheurs du monde entier. Dans cet ouvrage, qui rassemble des articles rédigés par des philosophes et spécialistes reconnus, français et étrangers (Europe, Inde, États-Unis, Japon, Brésil, Chili, Égypte), les auteurs rendent hommage à Nancy pour son amitié et sa pensée.
    Considérant qu’une histoire particulière de la philosophie a pris fin, Nancy a montré que la philosophie peut se lever à nouveau, touchant à son éternité. Il a invité à la recommencer de manière multiple, métaphysique, post- phénoménologique, politique, littéraire et esthétique. Se souvenir de sa pensée, c’est donc recommencer ici d’une manière plurielle avec lui ; c’est relancer dans son sillage la réflexion sur la démocratie et l’art, en réassumant une approche résolument transversale, avec ce que Nancy appelait anastasis – ce qui « ne provient pas de soi » mais « vient de l’autre, ou relève de l’autre en lui ».

  2. Séminaire sur le vivant 2023-2024

    • M Montévil
      M Montévil
      ,
      C Petit
      C Petit
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      A Robert
      A Robert
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    • fr
    • École Normale Supérieure

    Perpétuant les orientations impulsées par Jean-Jacques Kupiec lors de sa création, le séminaire Cavaillès se donne pour objet l'histoire et la philosophie des sciences du vivant. Une fois par mois un acteur des sciences expérimentales ou humaines est invité à y présenter ses travaux et réflexions. Le séminaire se veut ouvert à toutes et à tous, avec l'objectif de croiser les regards, partager les connaissances et favoriser les échanges sur un large spectre de thématiques et de questions. Il entend être le témoin de la vitalité, l'actualité et la fertilité des recherches en épistémologie historique des sciences biomédicales, ainsi que de leur incidence sur les débats scientifiques contemporains.

  3. Inauguration Programme interdisciplinaire : fondations théoriques de la biologie

    • M Montévil
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    • fr
    • École Normale Supérieure

    La biologie moléculaire a donné un cadre très fécond pour l’exploration empirique du vivant, mais ses résultats ont aussi et en même temps mis à mal son cadre conceptuel. Pour dépasser ce cadre, un certain nombre d’auteurs soulignent les défis théoriques que comporte la compréhension des êtres vivants dans leur historicité et organicité. Si l’on doit comprendre les êtres vivant comme des organisations biologiques, comment ne pas se perdre dans leur complexité ? Et si leurs régularités sont les résultat d’une histoire et continuent de changer, de produire une histoire, comment les objectiver ? Ces questions sont, nous le pensons, essentielles pour répondre aux défis de ce siècle concernant la santé et la biodiversité et croisent aussi la question de l’encadrement théorique de l’usage des nouvelles technologies dans le travail scientifique. Dans ce contexte, nous inaugurons ici le programme interdisciplinaire : fondations théoriques de la biologie. Notre approche consiste à aborder les questions théoriques en s’appuyant sur la philosophie, notamment l’épistémologie ainsi que la comparaison avec les innovations mais aussi les contraintes théoriques d’autres disciplines, notamment la physique. En s’appuyant sur cette réflexivité, il s’agira à la fois de réinterpréter les pratiques existantes et de développer de nouvelles pratiques et méthodes.

  4. De la théorie des jeux aux jeux du vivant


    La théorie des jeux de Von Neumann propose une vision cybernétique et panoptique des différentes typologies de jeux dans le contexte géopolitique de la guerre froide. Cette approche mathématique qui a montré son efficacité aux débuts de l’informatique nous projette dans un contexte pourtant très différent de notre situation contemporaine dominé par l’approche statistique du monde. Comment à la fois « se jouer » de cette tendance statistique et dépasser le cadre réducteur de la théorie des jeux ? N’est-ce pas ce que fait le vivant lui-même ? Cette session ouvrira à la question du « jeu » du vivant et comment il peut inspirer de nouveau modèle de jeu.

  5. Disruption et normativité du vivant dans l’Anthropocène


    En 1943, il y a 80 ans, l’agrégé de philosophie Georges Canguilhem (1904-1995), au terme d’études de médecine entamées en 1936, soutenait une thèse de doctorat en médecine intituléeEssai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique. Thèse qui demeurait le « plus célèbre » de ses ouvrages. Mais qui a contribué à la « célébrité » de cette thèse en France et au-delà ? Et quels hypothèses et concepts avancés en 1943 par Canguilhem dans cet Essai auraient gardé, 80 ans après, toute leur pertinence sur le plan philosophique, biologique ou médical en 2023 ? Ce colloque commémorant la soutenance de la thèse de doctorat en médecine de Canguilhem réunit plusieurs générations de spécialistes internationaux de l’œuvre de Canguilhem qui, des années 1990 à nos jours, en France et au-delà, se signalèrent par une attention particulière pour les hypothèses et les concepts proposés par Canguilhem dans son Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique de 1943.

  6. Organisation du Vivant, Organologie des Savoirs : Technodiversité, biodiversité, noodiversité : nouveaux régimes de l’habiter

    • G Longo
      G Longo
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      V Loubière
      V Loubière
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      M Montévil
      M Montévil
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      V Puig
      V Puig
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    • Centre Pompidou

    Pour repenser l’anthropos à lumière de l’entropocène, nous proposons de revenir aux racines philosophiques et historiques ou, en d’autres termes, à une épistémologie historique qui permette d’exercer une critique de l’alliance qui s’est construite, au cours d’un siècle et à partir d’une pensée scientifique emprise de mécanicisme, entre un nouveau scientisme, la technoscience du numérique, et les formes contemporaines de la gouvernance. En s’appuyant sur des notions floues d’information et de programme génétiques, aux conséquences fortes, on a produit une technoscience qui déborde aujourd’hui sur le vivant. Dans le même temps, les développements technologiques issus des révolutions industrielles successives désorganisent profondément le vivant, conduisant à ce qui est couramment appelé la sixième extinction de masse de l’histoire de la Terre, appelant une réforme du rapport entre technologie et vivant. De nombreuses études critiques font état du rôle politique des nouvelles technologies du numérique, dans ses deux développements les plus importants, l’informatique et l’intelligence artificielle, et dans leurs conséquences pour la compréhension du vivant. Les réseaux informatiques permettent une centralisation nouvelle de l’information, voire la gestion des activités humaines par des monopoles privés et par des gouvernements aux ambitions autoritaires croissantes. Des machines nous reconnaissent et nous suivent, proposent des réponses à des questions mal posées, en raison du formatage programmé qui précède et canalise nos pensées, nos actions et nos désirs. Numérique et biologique constituent aujourd’hui le nouveau milieu noétique dont nous devons prendre soin.

  7. Qu’appelle-t-on disruption en biologie?


    Le terme de disruption est utilisé largement en biologie, mais il a été peu théorisé. Qu'est ce qui distingue les disruptions des perturbations ou du concept très générique de "disturbances" en écologie? Nous défendrons l'idée que les disruptions demandent de comprendre le vivant à la fois dans son historicité et de manière systémique. Au cours du temps, notamment évolutif, le vivant se transforme et fait apparaître des traits singuliers, qui sont fonctionnels grâce à leurs singularités. Ceci constitue ce que nous avons appelé par ailleurs l'anti-entropie. Alors le premier type de disruption est la randomisation de cette singularité, conduisant à une perte de viabilité, qu'il s'agit toutefois de définir avec précision. Il y a cependant un deuxième type de disruption. Si le premier type correspond à la perte du résultat de l'histoire constituant une organisation, le deuxième type correspond à la perte de la capacité à produire des nouveautés fonctionnelles. Dans les deux cas, les disruptions sont un aspect essentiellement qualitatif de l’Anthropocène et de ce qui atteint à la fois la biodiversité et la santé humaine.

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