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  1. Qu’apelle-t-on produire ?


    Les notions de production et d’industrie ont, contre leurs origines historiques, été confinées dans les deux derniers siècles à ce que l’on appelle le secteur secondaire, le secteur primaire étant, lui, dévolu à la matière dite première et qui regroupe pelle-mêle l’exploitation du vivant sauvage et domestique ainsi que l’extraction minière. Pourtant les fourmis sont bien – plus ou moins – industrieuses, le concept de reproduction est l’un des plus fondamental en biologie et même les processus physiques irréversibles produisent de l’entropie. Le passage à l'échelle de ces différents types de production est néanmoins distinct - et cette question est centrale pour l'industrie. Alors que le champs et les acteurs de l’industrie se reconfigurent tant pour des raisons technologiques « qu’écologiques », il nous semble pertinent de repenser ce que signifie produire à l’aune tant de la physique que de la biologie et de la technologie.

  2. IA en recherche


    « Nous pouvons jeter les chiffres dans les plus grandes grappes de calcul que le monde ait jamais connues et laisser les algorithmes statistiques trouver des modèles là où la science ne le peut pas. La corrélation l'emporte sur la causalité, et la science peut progresser même sans modèles cohérents, sans théories unifiées... » Ces quelques mots, c’est le journaliste Chris Anderson qui les écrivait en 2008, il était alors rédacteur en chef du magazine américain Wired, son article faisait écho à l’essor des big data.

  3. Inauguration programme interdisciplinaire : Fondations théoriques de la biologie


    La biologie moléculaire a donné un cadre très fécond pour l’exploration empirique du vivant, mais ses résultats ont aussi et en même temps mis à mal son cadre conceptuel. Pour dépasser ce cadre, un certain nombre d’auteurs soulignent les défis théoriques que comporte la compréhension des êtres vivants dans leur historicité et organicité. Si l’on doit comprendre les êtres vivant comme des organisations biologiques, comment ne pas se perdre dans leur complexité ? Et si leurs régularités sont les résultat d’une histoire et continuent de changer, de produire une histoire, comment les objectiver ? Ces questions sont, nous le pensons, essentielles pour répondre aux défis de ce siècle concernant la santé et la biodiversité et croisent aussi la question de l’encadrement théorique de l’usage des nouvelles technologies dans le travail scientifique. </br> Dans ce contexte, nous inaugurons ici le programme interdisciplinaire : fondations théoriques de la biologie. Notre approche consiste à aborder les questions théoriques en s’appuyant sur la philosophie, notamment l’épistémologie ainsi que la comparaison avec les innovations mais aussi les contraintes théoriques d’autres disciplines, notamment la physique. En s’appuyant sur cette réflexivité, il s’agira à la fois de réinterpréter les pratiques existantes et de développer de nouvelles pratiques et méthodes.

  4. Qu’appelle-t-on disruption en biologie?


    Le terme de disruption est utilisé largement en biologie, mais il a été peu théorisé. Qu'est ce qui distingue les disruptions des perturbations ou du concept très générique de "disturbances" en écologie? Nous défendrons l'idée que les disruptions demandent de comprendre le vivant à la fois dans son historicité et de manière systémique. Au cours du temps, notamment évolutif, le vivant se transforme et fait apparaître des traits singuliers, qui sont fonctionnels grâce à leurs singularités. Ceci constitue ce que nous avons appelé par ailleurs l'anti-entropie. Alors le premier type de disruption est la randomisation de cette singularité, conduisant à une perte de viabilité, qu'il s'agit toutefois de définir avec précision. Il y a cependant un deuxième type de disruption. Si le premier type correspond à la perte du résultat de l'histoire constituant une organisation, le deuxième type correspond à la perte de la capacité à produire des nouveautés fonctionnelles. Dans les deux cas, les disruptions sont un aspect essentiellement qualitatif de l’Anthropocène et de ce qui atteint à la fois la biodiversité et la santé humaine.

  5. Technologie et vivant : Disruption et normativité


    Les biologistes décrivent actuellement une multitude de disruptions ayant lieu à tous les niveaux d’organisation du vivant, humains et non-humains. Ces disruptions proviennent principalement des technologies, qu’il s’agisse de la machine thermique issue de la première révolution industrielle, et du changement climatique subséquent, de la chimie avec notamment les perturbateurs endocriniens qui en sont issus, ou du numérique avec l’immixtion des écrans dans la relation parents-jeunes enfants (dans le cas des humains). Les infidélités du milieu ne sont pas étrangères au vivant comme le soulignait Canguilhem, mais la spécificité de ces disruption est leur rythme qui excède les capacité normative du vivant, humain et non-humain, conduisant à une contrepartie biologique de ce que Stiegler appelait la disruption comme régime actuel des sociétés humaines.<br> Nous insisterons sur les conséquences de ces disruptions concernant le développement humain, biologique et psychique, et nous indiquerons des réponses possibles face à ces disruptions.

  6. Vers une nouvelle révolution industrielle ? L’entropie et ses enjeux


    Podcast et retranscription de l’entretien autour du 1er chapitre du livre "Bifurquer", sur les enjeux scientifiques, technologiques et politiques de la notion d'entropie. La discussion a eu lieu entre Bernard Stiegler, Maël Montévil, Marie Chollat-Namy et Victor Chaix, le 1er juillet 2020 - notre dernière rencontre avec le philosophe et fondateur de l'association.

  7. Pensée théorique et sens des limites en science


    Nous recevons Maël Montévil, chercheur CNRS à l’ÉNS de Paris (République des Savoirs). La science demande une pensé théorique : celle-ci propose un regard sur la nature, oblige à en expliciter les principes, guide l’expérience, pose des limites à la connaissance et à l’action. Elle permet une éthique de la connaissance, c’est-à-dire “savoir faire un pas de côté” par rapport à ses propres conceptions et formuler une pensée critique, pour en comprendre les limites, et souvent ouvrir ainsi de nouvelles questions. Nous comparerons les situations en physique et biologie pour cerner ce qui est science par rapport à une technoscience négligeant la connaissance et déformant l’action sur le vivant. Nous réfléchirons de manière critique sur le rôle des données, leur interprétation et modélisation computationnelles, sur les mythes du génocentrisme en biologie qui rendent difficile de penser l’organisme en contexte. Nous esquisserons des parcours différents en train de se construire.

  8. Anastase de la philosophie, anastase des sciences


    Quel nouveau départ pour la philosophie ? S'il ne s'agit pas de s'affranchir des travaux antérieurs, ni de suivre la géopolitique restrictive du corpus heideggerien qui contrôle la politique post-décoloniale, comment constituer un nouveau corpus pour la philosophie ? Et quels sont les véritables enjeux de la philosophie au XXIe siècle ?

  9. Disruption et combinatoire en biologie


    Les désorganisations du vivant, dues aussi bien au changement climatique qu'aux pollutions chimiques (par les perturbateurs endocriniens), sont souvent décrites en termes de disruption. Pourtant, en biologie, la notion de disruption n'a pas encore été théorisée. Nous pensons que conceptualiser ces disruptions demande d'approfondir l'articulation entre la connaissance de la dimension systémique du vivant et de sa dimension historique. En particulier, en biologie les espaces de configurations possibles apparaissent et changent au cours du temps, mais seulement certaines configurations parmi elles sont viables - ce qui conduit à deux aspects de l'historicité biologique. La disruption serait alors la perte de ces configurations singulières, une forme de randomisation et de désindividuation, conduisant à une perte de viabilité.

  10. Quelle biologie théorique pour penser la (dés)organisation du vivant?


    La biologie théorique est rarement une discipline reconnue et discutée en tant que telle, et il est courant de confondre sa pratique avec la modélisation. Nous resituerons ce domaine dans l'ensemble de la biologie en insistant sur ses spécificités méthodologiques. Nous développerons certaines questions propres à la biologie théorique, notamment des pistes de recherches que nous poursuivons actuellement. Dans un second temps, nous aborderons une application qui est un enjeu majeur dans l'Anthropocène : la théorisation de la notion de disruption, utilisée informellement par de nombreux chercheurs en biologie et en écologie.

  11. Bernard stiegler et l’entropie


    Le concept d'entropie est difficile. Il a fait l'objet de multiples incompréhensions, en particulier lorsqu'il s'agit de le mobiliser pour comprendre le vivant ou les activités humaines. Conscient de ces difficultés et malgré elles, Bernard Stiegler en a fait un thême central de ses derniers travaux, à la fois pour répondre à la question urgente de l'Anthropocène mais aussi pour développer son oeuvre philosophique. L'enjeu est à la fois d'impulser une appropriation transdisciplinaire de ces questions mais aussi de défendre des positions conceptuellement précises sur l'articulation entre entropie, néguentropie et anti-entropie. En cela, Bernard Stiegler s'inscrit dans la tradition philosophique qui ne se limite pas à l'analyse des discours scientifiques mais qui, en s'appuyant sur les sciences constitutées, élabore et défend de nouvelles perspectives. Nous montrerons que ces perspectives sont susceptibles de développements scientifiques.

  12. Il faut qu’il y ait en biologie théorique un symbole tel qu’il empêche de calculer


    Les notions de calcul et d’information sont utilisées de manière fort libérale en biologie, avec des prises de positions fortes telle que considérer que l’ADN contient un programme et que la pensée est un calcul. La physique donne un rôle plus modeste à ces concepts, car elle place les mathématiques plutôt que le calcul au centre de sa théorisation. Les physiciens entrés en biologie tendent néanmoins à imposer leur epistémologie sans prendre en compte la singularité de ce champs. <br> Nous montrerons qu’une approche différente de la biologie est possible, deman- dant des innovations épistémologiques, théoriques et formelles. Ici, c’est rôle des mathématiques qui devient plus modeste à cause de l’historicité du vivant. Ces innovations permettent de suggérer des directions pour repenser l’articulation entre informatique et mathématiques.

  13. ENMI 2020 - prendre soin de l’informatique et des générations.


    Avant son décès le 5 août 2020, Bernard Stiegler avait projeté l’organisation des Entretiens du Nouveau Monde Industriel 2020 autour des questions de l’informatique et des générations. Lors de ce colloque, nous prolongerons le travail amorcé autour de ces questions, en nous appuyant sur les textes de Bernard Stiegler et sur les travaux des intervenants.

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